• L'orgue Charles Anneessens de l'église Saint-Martin de Naast

     

    L'orgue Chrles Anneessens de l'église Saint-Martin de Naast

     

    L’orgue de l’église Saint-Martin de Naast est construit en 1891 par la manufacture d’Orgues & Harmoniums Charles Anneessens & Fils de Grammont. Le jubé où il siège daterait de l’année précédente. Le buffet en chêne date du XVIIIe siècle. 

     

    L'orgue Chrles Anneessens de l'église Saint-Martin de Naast

     

    Pour des raisons que l’on ignore, l’instrument est laissé à l’abandon dans les années 1970.

    En 2006, Patrice Poliart, nouvel organiste-titulaire, entreprend quelques réparations essentielles au fonctionnement de l’orgue : colmatage des fuites d’air, retrait des tuyaux abîmés, raccords au clavier, … Ô miracle, l’instrument s’éveille lors de la messe de Noël.

    Une restauration du sommier et de la tuyauterie est effectuée en 2007 grâce à la générosité de nombreux donateurs. Mais de nombreux problèmes surgissent à nouveau. La Fabrique d’église, fin 2011, décide de procéder à une restauration approfondie. La Manufacture d’Orgues Benoît Marchand de Perwez-lez-Haillot est chargée du travail. La première phase s’achève fin 2013.

    L'orgue Chrles Anneessens de l'église Saint-Martin de NaastLe Bourdon 16’, inadapté, est retiré et conservé en vue d’une restauration future éventuelle. Toute la tuyauterie est revue et réharmonisée ; la Montre 8’, en façade, est débosselée et lustrée. La soufflerie est modifié et le sommier unique et mécanique est restauré et remis en parfait état. La console est en partie habillée et fermée et le buffet nettoyé, consolidé et stabilisé. L’orgue est avancé afin d’en améliorer l’accès et de le mettre ainsi en valeur.

     

    La restauration devrait toutefois être poursuivie.

    L'orgue Chrles Anneessens de l'église Saint-Martin de NaastLa soufflerie, poumon de l’orgue, est encore dans un état déplorable. Un nouveau soufflet devrait être construit et placé dans le soubassement de l’instrument. La mécanique demande également une bonne révision et un réajustement complet pour permettre aux doigts de l’organiste la qualité du jeu et du toucher. Le buffet devrait être fermé afin de protéger la tuyauterie et lui redonner une cohérence. Un nouveau jeu de Trompette 8’ de 54 touches devrait être construit à l’identique des trompettes « Anneessens » pour remplacer le jeu d’origine disparu on ne sait trop quand ni comment. Enfin, la console devrait pouvoir être pourvue d’un pédalier accroché de 27 touches.

     

    L'orgue Chrles Anneessens de l'église Saint-Martin de Naast

     

    L’orgue de Naast a maintenant gagné en souffle et en espace. Son accessibilité est à nouveau correcte, l’équilibre sonore rétabli et la justesse retrouvée. L’instrument revient peu à peu à son état d’il y a une centaine d’années.

    Souhaitons que l’orgue de l’église Saint-Martin retrouve bientôt son lustre d’antan.

     

    L'orgue Chrles Anneessens de l'église Saint-Martin de NaastComposition de l’orgue :

    Montre 8’
    Bourdon 8’
    Salicional 8’
    Voix Céleste 8’
    Prestant 4’
    Doublette 2’
    Trompette 8’ (manquante)


    Clavier de 54 touches

     

     

    Au programme du concert, des oeuvres de Sweelinck, Stanley, Bach, Purcell, Mozart, Boëllmann, Rose, Müller,..

    Ce dernier est né le 2 juin 1842 († 1895 ?) à Altenburg (Land deThuringe). Il était membre de l’Orchestre principal de Leipzig , le Gewandhausorchester Leipzig (Gewandhaus = Halle aux tissus), Il occupait la place de 2e corniste du 1er octobre 1872, jusqu’en 1920.

    Il est probable qu’il ait été corniste à l’Orchestre de la Cour de Schwerin (Hofkapelle) de 1872 à 1874.

    Bernhard Eduard Müller est surtout connu pour ses Etudes pour cor, mais il a également composé de nombreuses œuvres de musique de chambre, telles des Quartuors pour cors, cornet à piston, trompette basse (Althorn), bugle basse (Cor ténor), une Sérénade pour cor, flûte et piano.

    Il peut encore être écouté de nos jours grâce à un enregistrement qui a été réalisé sur vynil 78 tours, en 1904, lors de la Foire du Printemps. L’on y trouve le « Bundeslied » de Mozart et « Wem Gott ein braves Lieb bescheert » de Reinecke.